![]() |
illustration Dimitris Vetsikas - Pixabay |
Notre école fait l'objet d'une fermeture de classe à la rentrée 2022-2023 (voir l'article en lien). Face au constat d'un manque de moyens pour accompagner les élèves en difficulté, l'APE et les parents élus au Conseil d'école ont écrit à la directrice académique de Loire-Atlantique Patricia Galeazzi et à l'inspectrice de la circonscription d'Ancenis Laëtitia Jimenez. Cette dernière nous a reçu lundi 30 mai.
Une politique d'inclusion
Mme Jimenez a d'abord expliqué que le nombre d'enfants à besoins particuliers était en hausse globale, en raison d'une détection plus précoce, liée à une politique d'inclusion. Elle assure qu'il y aura des AESH à la rentrée malgré les "tensions" en cette fin d'année. L'inspectrice réfute l'idée d'un RASED "débordé" : il n'y a selon elle "pas trop d'écart" entre le nombre de demandes et le nombre de suivis, "toutes les demandes ont une réponse". La psychologue ne peut être remplacée en raison d'arrêts successifs, dit-elle. Les enseignants sont par ailleurs formés à répondre à des besoins différents. Enfin, l'inspectrice invite les parents des élèves qui n'ont pas de réponse à leur PAP à la solliciter.
Un effort sur les effectifs par classe
Sur les seuils de fermeture, Mme Jimenez indique qu'elle ne peut pas geler la fermeture de classe, ce qui reviendrait à acter une moyenne de 21 élèves par classe pour toutes les écoles. Avec 9 classes en septembre, il y aura en moyenne 24 élèves par enseignante. Un effort est fait depuis quelques années sur la baisse des effectifs selon l'inspectrice. En cas de hausse des effectifs, un point sera d'ailleurs refait à la rentrée. Mme Jimenez a annoncé contacter la directrice de l'école Mme Bardot pour refaire le point sur les besoins RASED et PAP. A notre demande, elle indique se rapprocher de la mairie pour prendre en compte l'arrivée de nouvelles familles sur les tranches 4 et 5 du lotissement de la Cour des Bois. 39 terrains viabilisés sont sortis de terre cette année et 67 autres dont 14 logements HLM sont prévus pour 2023.
Des parents trop renseignés ?
Au cours de notre entretien, Mme Jimenez a plusieurs fois regretté que "des éléments laissés à la discrétion professionnelle" nous aient été communiqués. Nous n'avons pas bien compris quel problème cela pouvait poser, dans la mesure où l'identité des élèves concernés n'a pas été divulguée. Selon elle, l'utilisation de ces arguments "discrédite" notre discours et Mme l'inspectrice nous a invité à lui écrire "des courriers avec [nos] propres mots", insinuant que l'école était derrière notre démarche. Elle a également précisé que que cela pouvait "mettre en danger la directrice" de notre école. Nous nous interrogeons sur le sens de ces propos.
Nous regrettons que Mme Jimenez ait refusé de nous répondre au sujet d'un éventuel retour à temps plein de nos enseignantes à la rentrée, alors même que les refus de temps partiels dans le département ont fait l'objet de deux manifestations ces dernières semaines à l'appel de plusieurs syndicats enseignants. Nous nous interrogeons toujours sur la formation des vacataires envoyés dans les classes pour remplacer des remplaçants en nombre insuffisant, question à laquelle nous n'avons pas eu de réponse convaincante.
Nous sommes enfin offensés, que la représentante du service public de l'Education nationale soit outrée que nous nous renseignions auprès de différentes sources sur les moyens alloués par l'Etat à la réussite de nos enfants. Nous, simples parents d'élèves, avons le droit de comprendre à qui nous confions l'éducation de nos enfants et comment nos impôts sont utilisés dans ce but.
Nous comptons sur Mme Jimenez pour faire remonter ces informations et la remercions d'être attentive pour l'année scolaire à venir. Nous restons également vigilants sur les bonnes conditions d'apprentissage dans notre école et nous remercions l'équipe municipale de Mésanger pour son soutien.